COURSE A PIED ET ULTRA FOI

LES 24 HEURES DE SAINT LAURENT DU PONT 2008

24h de St Laurent du Pont (38) le 20 Septembre 2008

Et bien c'est le grand jour, la semaine a été catastrophique… une angine blanche avec beaucoup de fièvre, traitée par antibiotique, et cette affreuse nouvelle du décès de mon ami Crying or Very sad . Je me suis traînée au travail sans motivation et avec l'impossibilité de me concentrer.
Je me sens dans l'incapacité de courir, tellement je me sens faible et fébrile, les heures de sommeil ont été peu nombreuses, ma tête va exploser, les nausées sont là puker , rien ne semble aller, même mon miroir reflète un visage avec des yeux rougis et gonflés de tristesse. Sad
C'est l'heure de partir, je tourne et je vire comme d'hab… Serge me console, comme il peut,
tout est prétexte aux larmes, le simple fait de croiser un camion de pompier, et le chagrin reprend le dessus.

Nous arrivons à destination, à St Laurent du Pont, un joli petit village bordé de montagnes,
Le temps est frais. Je regarde, cette boucle, que je vais parcourir, que de bons souvenirs thumleft , c'est ici que j'ai fait mon premier 24 heures, il y a 3 ans, avec 133 km


Des visages ne me sont pas inconnus, Emilienne, la gagnante de cette année premier avec 199 kilos et des poussières… Ce coureur Suédois, que je vois presque sur tous les 24 heures.
Rapidement, nous sympathisons avec Gilles ce coureur qui a fait les 24 heures de Saint-fons
Comme moi, au mois de mars… nous papotons agréablement, nous échangeons nos points de vues sur la préparation etc…
Je croise, un autre runner aux toilettes commun, et c'est parti, pour le dialogue… Didier est charmant, et il m'encouragera durant tout ce temps.
Il me parle de la méthode Cyrano (marche, course) … il travaille à Lyon aussi.




Nous rejoignons le village pour le départ, la motivation est là, l'ambiance de ce type de course est génial, tout le monde est content, un sourire est sur les lèvres de chacun. Very Happy
Top départ, et bien ! …ce n'est pas possible, ils partent sur l'allure d'un marathon, Oh ! , la voiture balai est derrière nous, c'est trop marrant.. mort de rire

Je redécouvre la boucle dans son intégralité, nous passons sur de la pelouse, du goudron, du gord, de la terre, avec quelques petits « coup de cul » , ce n'est pas vraiment plat, forcément beaucoup de virage à gauche, je pense aux éventuelles blessures sur ce genre de course, ou l'on court toujours du même côté. Les organisateurs reboucheront quelquefois les trous occasionnés par nos passages répétés afin d'éviter les traumatismes.

Je ne me laisse absolument pas entraîner par cette émulation, je me suis munie du garmin (GPS) pour contrôler ma vitesse que je ne m'autorise pas à dépasser, entre 8.5 et 9,5 avec un minimum d'arrêts. ok
Les deux premières heures ne seront pas géniales, tant pis ! Je vois les coureuses, passer et me repasser devant, je n'en reviens pas. La bataille est livrée entre Emilienne qu'il faudra détrôner queen et une autre dame qui sera épatante du début à la fin, tant sa volonté de gagner est impressionnante, évidemment elle a aussi toute les capacités physique pour arriver à cela. Je suis bonne dernière féminine, et Didier me dit, « toi ! , on en reparle demain matin, mais tu fais un podium, tu es d'une régularité incroyable »

Serge me lance des coucous à chaque passage, où l'on s'aperçoit, il fait chaud maintenant, Gilles, marche selon sa méthode et lorsque je le rejoins il fait un tour en courant avec moi,
Nous parlons de la vie de tous les jours avec ces joies et ces peines. C'est une course rassurante pour lui, de voir les mêmes visages. C'est un motard avec son épouse, et il se déplace dans toute la France pour la CAP .

5 HEURES de course, tout est impeccable, le rythme, les jambes, le mental. Les bénévoles sont au Top. A chaque passage d'un ravito, c'est la fête, ils feront la OLA toute la nuit. trop bon
Ils ont marqué mon numéro de dossard 103 sur une feuille qu'il affiche avec un cœur à la
Place du zéro. Il me demande si le 104 c'est mon frère, je leur rétorque que non, le 104 c'est mon mari… trop drôle… mort de rire j'en parle à Serge et pour mettre l'ambiance nous faisons quelques tours ensemble, les coquins ont barré le cœur. Nous étions mort de rire,… eux aussi. Il demande gentiment à mon mari de me faire un bisou bisous , à la fin de la course. Lorsque je passe au principal pointage, je leur adresse un sourire et entend pendant toute la course malgré le relais des contrôleurs, « quelle régularité » . Je pense avoir le bon tempo, selon les dires. super


Et bien, çà sens super bon, ils ne font pas que pâtes à la sauce tomate, fromage râpé, mais aussi de la soupe chaude, et des frites, ainsi que des hots dogs. Café à volonté, comme tout le reste ; Et sur le matin, ce sont les croissants pour tout le monde, sans compter le barbecue. a table
Pour ma part, je ne dérogerai en rien sur l'alimentation, alternation de la boisson énergétique, eau plate, et St Yorre, à chaque tour. Un gel par heure, une barre énergétique toute les deux heures, du gâteau prévu pour la CAP, j'ai complété dans la nuit par un bol de pâtes avec de la soupe, et des pâtes à la sauce tomate, et du pain..

Sylvie, remonte progressivement, voir le CR de serge car je ne surveille jamais rien pour les tours et les heures. Tout se déroule au mieux, c'est la première fois que je gère aussi bien, je vous dit cela, car mes urines sont très claires et m'arrête souvent, donc moins de toxines dans les gambettes. Je mangerai en courant tout, sauf 2 arrêts pour manger les pâtes dans la nuit, ou je suis restée 40 min, et là, c'est parti pour les fous rires, je ne me rappelle plus du sujet mais j'étais à table avec 2 messieurs dont l'employeur et l'employé, j'avais mal au ventre tellement je riais, QUE DU BONHEUR !!! mort de rire

Dur, dur de repartir ! et pourtant, cette course est dédiée à Patrice chaque foulée pour lui for you … chaque battement de cœur…, je me concentre sur mon objectif que j'avais avant cette mauvaise nouvelle, mon rêve 170 km. C'est le quatrième 24 heures 131 pour le deuxième, 151km pour le troisième avec des blessures à chaque fois qui m'empêche de poursuivre la course, cela sera une ténosinovite, et une tendinite du fasia lata.
Et là, alors qu'est-ce qui m'attend, that is the question ? Question

Ah, Emilienne faiblit considérablement, je discute sur 2 tours avec elle, nous parlons vêtements run (elle était tout en fushia), super beau, cela lui sied à ravir. Je commence à lui prendre des tours et des tours, elle marche beaucoup plus tard, je n'ose plus l'encourager, je passe seulement à côté d'elle en lui faisant un petit signe de la main, c'est dur, je trouve, cruel, de doubler quelqu'un, et de dernière féminine me voilà 2 ème. Le classement était annoncé régulièrement, toutes les 4 heures environ.

C'est la nuit, il fait froid froid , je rajoute des couches de vêtements ainsi que des gants, nous sommes peu à tourner la nuit, il y Didier qui marche, et les 100 km ont été atteint en 12h15. j'étais dans les temps. Toujours la fiesta au ravito en milieu de boucle, ils feront le geste du métronome à chaque passage, effectivement je contrôle mon GPS et constate que je passe à la seconde près pareil. Je croise, un coureur mais qui marche, il en a marre… je l'encourage à faire un tour en trottinant avec moi, allez c'est parti, on en fera même 2… il marche de nouveau, je le solliciterai dans la nuit de nouveau, et il accepte de courir.

Là, je commence à saturer sérieux Thumb down , c'est environ 3 heures du mat. Pas forcément mal aux jambes, mais je sens qu'il y a un problème, j'ai changé de chaussures au 100 ème kilos et mes pieds gonflent sur le coup de pied, le tendon d'achille droit devient extrêmement douloureux pin pon , plus rien ne va, je me demande ce que je fais là. Je n'arriverai pas à finir, je cours et je m'endors sur quelques foulées, c'est terrible, Serge me demande si je vais bien, je lui répond nickel, je ne voulais pas le démoraliser et me décourager, il me dit d' aller boire un café, ce que je fais, je vais rester plus de 15 min à discuter avec un coureur, qui me dit qu'il a vu mon visage sur la planète planete jogging …(comme quoi, il y a des visiteurs)… sur le fofo.

Voilà, écoutez que dire de plus, je vais finir la course en marchant la plupart du temps, sur les deux dernières heures. Je ne sais absolument plus ou j'en suis, la musique à « donf » orchestre dans les oreilles, on s'encourage tous, une solidarité se dessine, « c'est génial ! c'est bien ! bravo !allez, çà va repartir ! plus que quelques heures !on tient le bon bout !on a fait le plus dur ! un bon bain chaud tout à l'heure ! il fait bientôt jour. La nuit a été longue…

Super le jour, pointe le bout de son nez soleil , je décompte les heures… on annonce au micro dans la matinée, « un bonjour pour forestsergio et Sylvie de la part de la planètejogging », cela me réchauffe le cœur. L'organisateur principal m'arrête au pointage, et me répète de nouveau vous avez un bonjour de la planète, je n'en reviens pas. Je lui dit que nous en faisons partis avec Serge.

Voilà, c'est la fin, Serge et moi, faisons le dernier tour ensemble en courant. Les applaudissements des spectateurs bravo retentissent, les équipes ont tourné remarquablement. Tout le monde se félicite. Ouf, lorsque j'apprend, le kilométrage 169,050 je suis aux anges, objectif atteint… à un kilo prêt… Serge m'annonçait deuxième féminine et 5 ème au scratch, que demander de plus ???

En attendant la remise des prix, nous nous changeons, et là, je me suis senti mal, blanche comme un linge pale , envie de vomir, vidée. Serge m'apporte un hot-dog que j'ingurgite, une barquette de frites que j'avale aussi vite. a table Voilà, tout allait bien, comme quoi l'alimentation est importante, et pourtant cette fois, je me suis tenus à un petit rituel énergétique.
Résultat des courses + 1 kg pour plus de 14000 calories dépensées.

On se salue chaleureusement avec les copains, en espérant se revoir sur d'autres courses. salut
Un bisou à ce gars à qui j'avais promis de lui faire. bisous
Merci à ce runner, qui a dit à Serge et moi, que nous avons rendu la course belle à tous points. amis
Merci, à tous les bénévoles qui ont créé une ambiance euphorisante. amis
Merci, à tous les coureurs qui savent encourager par les mots appropriés et une phrase dite bien à propos. amis

A L'ANNEE PROCHAINE SI DIEU LE VEUT Cool


17/02/2009

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