LES FOULEES SAN-PRIOTES 10 KM FEVRIER 2009
Les foulées San Priotes (au féminin)
dimanche 15 février 2009
dimanche 15 février 2009
(Ames sensibles s'abstenir)
Vous savez combien de temps il faut à une blonde qui a ses "ragnagnas" pour changer une ampoule:
Elle vous répondra en hurlant que : "ca prendra le temps qui faudra"!
Une BLONDE
avant les règles veut des :
Une blonde avant les règles est hyper sensible
Une blonde avant les règles à envie de douceur
Voilà maintenant la blonde pendant ces règles
Elle fait de la rétention d'eau, et le ventre est comme un
Et ces jambes sont comme des bouts de bois
Nous sommes le dimanche 15 février 2009 et cela fait deux jours que ça me "titille" vraiment de faire cette course.
J'ai déjà expérimenté le semi, tandis que mon ami PATRICE (pompier runner décédé en septembre), c'était mis sur le 10 km.
Je ne peux vraiment pas expliquer ce qui se passe en moi, il faut que j'y aille... besoin de me rendre dans sa ville. Le départ est à côté de chez ses parents.
Je me lève donc avec une bonne migraine... classique en cette période très féminine.
Je laisse monsieur locomotive (POUR TRITRI) au lit, tout seul.
J'avale avec plaisir deux tasses de café, et je pars à jeun.
Il fait un grand soleil et le ciel est d'un bleu azur, en revanche le thermomètre affiche -4°.
Plus je roule et m'approche de St Priest, plus ma gorge se noue. Je passe devant chez Patrice, et je n'ai pas le courage de regarder.
Je me gare sur le parking de la course et je resterais 15 min isolée dans la voiture afin de reprendre mes esprits et aller retirer le dossard.
Arrivée au gymnase, jes sents des regards posés sur moi mais pendant un court laps de temps, je n'entends rien, ne vois rien, je revois uniquement Patrice sur le podium et moi mème récompensée sur le semi.
Allez! c'est parti, je me ressaisis, l'hésitation est là.... le semi-marathon ou le 10 km???? je m'engage donc sur la distance la plus courte.
Des visages connus sont là, des amies de mon ancien club... bavardages (blablabla...).
Les stands sont blindés de prospectus pour les courses à venir. Un monsieur s'avance pour vanter la 1 ère édition d'un 10 km et devinez où???? A CORBASSSSS.
Waouh! super! je lui explique que c'est notre village, nous serons présents avec mon mari.
Je laisse tomber la crème chauffante que je mets sur les cuisses habituellement, pour cause de mauvais souvenirs lorsque je n'étais pas dans la bonne période....
je vous passe les détails de ce qui m'est arrivée, n'ayant pu me laver les mains
Echauffement en musique, j'affiche fièrement le débardeur de notre "FORUM" , trot, j'enchaîne avec une vitesse tranquille et puis étirements et pour finir quelques accélérations sur 100 mètres.
Je rejoins la ligne de départ, trois messieurs viendront me trouver pour me demander ce que je fais sur cette distance et se souvenant de moi sur les 6 heures de Mûre ou 52 km en trail des Coursières...(leurs visages ne me dit rien ) et me positionne presque à la fin du peloton. La caméra est placée sur un gros ballon gonflable.
Je n'oublie pas que je suiis blessée.
Allez GO! me voilà bloquée au fond, ça pinaille, tant pis, je vais prendre mon rythme doucement, je passe les 2 premiers kilos en 9.13 au lieu 8.30 habituellement sur les précédents 10.
Je ne pourrais rattraper ces secondes perdues, et de toute façon je change vite d'idée lorsque je vois la première côte se profilée au loin, puis une deuxième, une troisième, ça monte, ça descend aussi, de vraies montagnes Russes, faut relancer à chaque fois.
Je décide de ne plus regarder le chrono, j'aperçois au peu plus loin une jeune femme qui semble être au même tempo que moi, je vais donc me câler derrière elle, elle faiblit un peu, je passe devant et je prends le relais, je faiblirai par la suite et prendra le relais, cette course c'est faite à deux .
Nous doublerons des centaines de coureurs (177/480), et de nombreuses personnes auront sans doute remarquer le gros flocage dans le dos du débardeur. (le lundi 68 visites sur mon blog!), ce n'est pas du hasard.
Le 10, ce n'est pas ma tasse de thé, je préfère de loin les courses horaires ou l'effort est certes plus long mais moins violent.
Je prend un gel au 5 ème kilos, et je ne m'arrète pas au ravito.
Nous finirons la course au sprint sous les yeux amusés de ces messieurs qui ne manqueront pas de nous siffler et d'encourager ce duel sur les 200 derniers mêtres, (nous avons le même gabarit, même allure, même couleur de cheveux tirés et lunettes de soleil.) J'accélère et l'encourage, ma vitesse est d'environ 15 km/h, je ne peux faire plus, et j'ai envie de vomir , ma coéquipière passera la vitesse 4 et me mettra dans le nez de nombreux mètres.
Et oui, c'est la différence avec celui ou celle qui est plus fort.
On m'annonce dans les 10 premières femmes.
Un bon chocolat chaut et un bon bout de gâteau.
J'apprécie cette ambiance euphorique entre runners après l'effort.
Je papillonne d'un stand à l'autre, un runner fort sympathique viendra partager une heure de mon temps à papoter, blessures, courses, chaussures, chronos....
Je rentre, donc à la maison et reçois un appel de ce monsieur, qui me dit que je suis partie trop vite, car je suis récompensée.
Il récupère donc les lots, et me propose de faire un trail vers chez lui, d'ou ce fameux entraînement d'hier dans les monts d'or.
Serge semble déçu de mon chrono et me taquinera un peu voulant me reprendre en mains (euh, non,non! les miennes suffisent) , je lui dis que c'est un 10 valonné, effectivement les
journalistes marqueront que c'est un 10 pour les athlètes aguerris.
Contente de cette course, d'avoir rencontré des gens charmants et SURTOUT :
La douleur s'évanouit comme la neige au mois de mai, comme si le froid n'existait pas. Je me suis raccrochée à cette idée, alors même que la douleur m'étouffait telle une avalanche. En effet la douleur s'est évanouie, mais, comme la neige, elle a resurgie, aussi froide qu'avant, de manière imprévisible, provoquée par un son, une odeur, un souvenir...
Pour PATRICE