MARATHON DE VANNES OCTOBRE 2009
18/10/09 - MARATHON NATIONAL DE VANNES
- BRE - 056 - Label National
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vendredi 16 octobre
JACK vient me chercher à Lyon (Corbas) à 6 heures 15 du matin. Il est accompagné de ma coéquipière et amie MARIA , je suis heureuse de revoir le Président de l'USC que j'avais rencontré au 100 km de Crest pour la remise des prix (je n'avais pas oublié son visage).
Il fait nuit, et Jack à de la route à faire pour arriver en Bretagne, moi je savoure en fermant les yeux ces moments entourés d'amis et de mon chéri.
Je ne savais pas que René avait autant d'humour que cela, et j'écoutais les plaisanteries fusées de part et d'autre, ainsi que les sujets sérieux qu'ils abordaient , puis je pars dans les bras de Morphé.
Beaucoup de rigolades avec Maria qui est toujours de bonne humeur. Un peu d'inquiétude de l'une et l'autre pour ce Marathon National, le fait de la dire, nous a soulagé mutuellement, je pense.
Quelques pauses obligatoires, s'imposent, enfin on se comprend. Je prends la relève que peu de kilomètres pour permettre à Jack de se reposer, car pour lui c'est un grand jour dimanche.
La semaine précédente, quelques mises au point avec Jack, non pas ! Le chéri, mais l'entraineur.
Le sujet délicat : Les temps de passages, je ne vais pas arriver à les respecter. Je ne vais pas tenir à cette allure 42.195 km, blablabla.
Le pauvre ! Je pense lui en avoir fait voir de toutes les couleurs, je veux juste qu'il revoit les choses pour que la pression tombe, je lui dis donc, que je suis bien à 4.45 au kilo.
On marchande un temps de passage correct qui me convient, ma ruse à marcher.
Je reçois de sa part un dernier texto concernant mes doutes etc… Là je suis convaincu qu'il a raison, il a eu les mots justes en tant que Leader , qui sont allés droit au cœur.
Nous voilà à Vannes, ravissante ville, quel beau département le Morbihan.
Nous nous installons, et partons courir un peu, histoire de ce mettre en jambes, puis étirements .
Nous trouvons l'hôtel facilement, SUPERBE, je ne vous dis pas.
Une soirée officielle est donnée ce vendredi soir, avec tous les partenaires, ainsi que Monsieur le Maire, les organisateurs et bénévoles.
Tout est beau, et succulent aussi, je me délecte de ces instants et de ces mets . Maria et moi laissons Jack au boulot, et nous virevoltons tels des papillons en riant de tout et de rien comme deux gamines, je pense que les personnes qui nous entoure ne savent pas que nous courons le marathon dimanche. Nous nous ferons un malin plaisir en annonçant à la volée que nous préparons le 24 heures de Aulnat et que Maria détient le record à Saint-fons.
Les bénévoles me disent que ce n'est pas un marathon pour faire un chrono, trop de faux plat… bouh, j'en parle plus tard à Jack, et vu le regard, et les mots qui fusent je stoppe : "Ah tu ne va pas recommencer" !!! Euh, bon, bon j'arrête. Mdr ! je signe la Peste sur ce coup.
René Le Roux, que j'ai rencontré la première fois au Futuroscope est un homme au visage plus que sympathique, quels talents il possède, il est chargé de la communication, je suis admirative de son flegme, de plus les organisateurs de ce marathon de Vannes sont tous en chemises blanches, cravates…. Je souris, cela me fait penser à la série télévisée (la croisière s'amuse).
DE GAUCHE A DROITE : René LEROUX et JACK
Il ne faut pas se coucher trop tard tout de même, nous serons raisonnables tels de bons athlètes qui avons bien appris notre leçon.
Samedi 17 octobre 2009
Miam ! Les petits déjeuners à l'hôtel, je crois que c'est ce que je préfère, tout est bien présenté et tout est délicieux, je garderais les repas équilibrés jusqu'au jour J.
Il est prévu de faire des emplettes pour les mioches avec Maria, nous partagerons des choses très confidentielles et j'ai aimé ces moments de confiance que nous avons eus. Evidemment, nous allons un peu nous perdre, mais les habitants sont charmants, mais aussi charmeurs avec nous, hein Maria ! Chuuuut.
En soirée dernière séance de run, tranquille puis des lignes droites.
Nous passons au village marathon récupérer nos dossards, Jack est appelé et interviewé.
Un bon diner , ou le restaurateur est vraiment adorable, il se met en quatre pour me nous faire plaisir, enfin surtout à moi qui fait un « caca nerveux », car je ne veux pas trop de crème dans les pâtes au gorgonzola.
Ah ! Voilà l'écart est fait un colonel (glace), je ne peux pas résister et Jack non plus, ni Maria maintenant que j'y pense.
Jack est super ! Il me tient un discours tel un sophrologue, et me donne de bons tuyaux, j'enregistre tout ce qu'il me dit, et je les mettrais en application.
Aucune angoisse de ma part, ni la veille, ni le jour J.
Cela a suffit de la semaine précédente.
Jack à un adducteur dur comme du bois, il sort de blessure pour le mollet, l'ischio l'a embêté aussi.
Les craintes sont là, car il faut appuyer pour boucler le marathon comme il a prévu.
Moi, je veux juste le rassurer en lui disant de faire le maximum, oui, mais en cas d'échec de l'un de nous, il n'y a pas mort d'hommes, çà se saurait quand même.
Dimanche 18 octobre 2009
Ah, je me lève d'un bond après une bonne nuit, comme si je partais pour le boulot.
Mon protocole habituel (passage dans la salle de bain, besoin de me sentir femme), ma tenue a été choisie la veille, tout est réglé comme du papier à musique, je ne laisse rien au hasard, cela me rassure et je mets toutes les chances de mon côté.
Nous prenons tous un petit dèj copieux, dans la salle de l'hôtel tout est différent et beaucoup plus sérieux et cérémonial (beaucoup de coureurs).
… Nous voilà fin prêts.
Nous rejoindrons le départ en courant en guise d'échauffement léger toutefois.
Arrivés sur place, pouah ! Quelle ambiance, une foule immense, c'est toujours impresionnant pour moi, énormément de spectateurs aussi.
L'hélicoptère est au dessus de nous, la nacelle avec le caméramen est présente aussi.Un feu d'artifice est tiré, c'est grandiose.
Nous parvenons tant bien que mal à atteindre la ligne de départ.
Cette fois-ci c'est génial, nous sommes en première ligne, je ne vais avoir à slalommer.
Le décompte de la dernière minute ce fait, mon cœur bat un peu la chamade.
Allez c'est parti ! Il me semble aller un peu vite, mais des gens me doublent dans tous les sens, que se passe t-il ??? Je vois des féminines passées l'air décidé , et moi j'essaye de prendre ma foulée, mon souffle, en plus le ballon des 3 heures est juste devant, j'essaye de tenir l'allure, mais je décide de lâcher rapidement, il y a 42.195 tout de même les amis. Ca va sur les premiers kilomètres, mais après c'est un autre problème.
Je veux suivre les consignes de Jack, soit tenir 4.30 au kilo le plus longtemps possible, je suis en 4.20 et cela sur de nombreux kilomètres, je me sens bien, et plus le temps passe, plus je me chauffe, et tout devient naturel (foulée, souffle).
J'écoute les encouragements et je fais un signe de main, ou je réponds à tous ces spectateurs admiratifs.
Les 5 premiers kilos je les passe en 21.30, cela peut le faire, je suis satisfaite.
Je m'arrête au ravito très bien achalandé, je saisis un verre de boisson énergétique OVERSTIM , le liquide est dans ma bouche pour le tempérer. C'est la première fois que j'arrive à boire en courant sans m'en mettre de partout, puis je reprends doucement ma foulée.
J'écoute tranquillement les coureurs, la plupart en groupe parlant des bases sur laquelle nous sommes, et dans ma tête je me dis, que si tout étais si simple qu'ils le disent, et bien en 3.08 il est bouclé, oui mais ce mur qui arrive pour la plupart, on l'escalade ?
Il y a au moins en totalité 20 km de sentiers, de bons faux plat aussi.
J'ai tout enregistré les conseils de Jack, donc de garder l'allure, et de se "refaire la cerise" (j'aime trop cette expression) dans la descente, j'essaye, je relâche un peu les bras aussi.
Au 15e kilos, je rattrape une runneuse, je reste à côté d'elle, et lui propose de faire ce marathon ensemble pour s'entraider, car je suis seule la plupart du temps, et moi je veux un doudou , quelque chose ou quelqu'un (ouin, ouin) , la solitude du coureur de fond.
Pas de réponse de sa part, j'accélère un peu en lui souhaitant bon courage, tant pis.
J'entends "6e femme", mais c'est que ça ne rigole pas, pfff! Moi je ne pense qu'à mon chrono à battre, et surtout pas à un podium, ou pour moi c'est impossible et je ne veux pas me mettre dans le rouge pour le 24 heures, je remonte progressivement des coureurs er coureuses.
Je passerais le semi en 1h34… ou nickel je suis contente, pourvu que ça dure. J'aperçois Jack et je sais en courant à côté de moi qu'il c'est fait très mal . Il m'encourage et m'annonce 4e femme, on reconnaît le PRO.
Je n'ai pas ce mur que j'ai déjà au 17e sur marathon, je me sens bien plus à l'aise qu'au semi de Lyon, je serais tenté de dire, « the fingers in the nose ». Le temps passe incroyablement vite. Et Maria ? Comment va-t-elle ? Je me pose des questions, je pense à elle.
Je vais courir avec un gars assez longtemps, nous discuterons, et je peux même admirer les paysages environnants pour tout le reste je vous laisse relire le CR de DGEDGE ainsi que la dégustation de produits du terroir, car je cours « comme un bourrin » ce coureur m'annonce que nous sommes bien partis pour faire 3h10 environ, ah bon ???? Waouh ! Mais je ne comprends pas, il accélère un peu, je le rattrape, après il passe derrière . Cette façon ne me va pas, j'aime la régularité, sans vérifier mes temps de passage je sais que je garde la même allure, mes pieds frôlent le sol seulement, je l'entends.
Je tape dans les mains des enfants, il y a des passages ou il y a un nombre incroyable de spectateurs, j'entends, hurler « Allez Sylvie », notre prénom est sur le dossard, « allez la gazelle » Je prends l'énergie qu'on me donne, je souris, je réponds , je fais des signes , je ne fais que cela sur des centaines de mètres, mais que fais donc mon attaché de presse ???? Je ne le paye pas à rien faire (je rigole) .Pour une fois, je me crois dans le monde de Disney ou de Heidi, cela me va bien.
Je passe le 30e kilo en 2h17, et mon record sur une course de 30 km plat est de 2h22.
Alors là, j'avoue que je suis fière de moi.
Des gars s'étirent contre des arbres, d'autres marchent, se massent, c'est dur, dur, j'encourage.
Je vais remonter des coureurs, en étant avec eux, je leur dis que le plus gros est fait, allons ! On y va, allez, allez! on repart ensemble, c'est la première fois que c'est dans ce sens les encouragements, je suis déçue de faire un kilomètre avec un gars et de le voir abandonner de nouveau, mais je ne m'attarde pas.
Depuis le début je décompte, cela me parait plus simple dans ce sens.
Bon au 33e je commence à en avoir plein les bottes , je prends un gel et je boirais de l'eau au ravito. Depuis le 30e, je me pose, je bois et je repars, tant pis pour la perte de temps, je dois gérer comme cela, je le sais.
Au 36e, je ne sais plus comment on fait pour courir normalement c'est se déplacer en effectuant un mouvement successif et accéléré des jambes., l'allure n'est pas trop mauvaise pourtant, mais je réfléchis, c'est donc poser un pied devant l'autre, j'ai l'impression de me mélanger les "pinglos", non, ce n'est pas drôle, j'ai un moment de panique , si bien que mon pied traine sur le sol sur une foulée, mdr ! Si c'est vrai, je me suis inventée une blessure psychosomatique.
Pourtant j'avais bien dit à la Marmotte qui met le chocolat dans le papier alu , que je ne voulais pas la revoir avant le 100 km de Crest où je l'avais rencontré , bah non madame, n'en fait qu'à sa tête , on a papoté un moment sur sa nouvelle recette de chocolat et je l'ai salué.
Bon ! J'entends mes pieds claquer sur le sol, tel un éléphant, bouh le blem est là, et pourtant je n'ai pas forcément mal aux jambes, juste un ras le bol.
Là, je repense au marathon de Clermont et me pose des tas de questions : Si j'ai des crampes dans les mollets, et si j'ai un point et si et si et si….
Avec des "si" on met Paris en bouteille et Dijon en bouchon.
Allez ma cocotte sois belle en courant, il est où mon crayon pour les yeux ? Déroule, tout va bien tu vas péter ton chrono.
Les gens me booste d'une force, plusieurs me disent la troisième est à 2 minutes devant et elle est un peu à la ramasse, euh oui et alors ? Moi aussi j'suis à la ramasse…lol.
Au 40e, je marche 5 secondes, merdum et merdum, je ne veux rien voir, rien entendre et pourtant un coureur passe et me dit, tu n'as pas le droit de marcher à 2 km de l'arrivée , et bien dans ma tête je prends le gauche.
Non, je repars et super bien sur quelques minutes le ballon des 3h15 m'enveloppe et le gars me dit de ne pas lâcher, de lever les yeux et je vois la troisième femme, à 6 m devant moi.
Je la rejoins sans me mettre dans le rouge, je passe à côté d'elle (que cela doit être dur) , je ne dis rien et me souviens ou sur mon dernier marathon la quatrième me passe sur les 100 derniers mètres car j'avais le MP3 et je ne l'ai pas entendu revenir sur moi . J'accélère obligée car c'est son devoir aussi de tout donner, la lutte est dure, à chaque foulée je pousse un cri , les gens hurlent « allez c'est fini, bravo » , je vois la piste et il me reste les 195 m. Le plus beau des cadeaux l'arrivée sur une piste c'est emblématique , je sais qu'à l'entrainement je les mets en 42s Un coureur se positionne à mes côtés et me dit à chaque foulée, « Allez, allez ! et moi je crie, je crie !
Je lève les yeux sur le panneau d'affichage 3h14.23,Jack est juste derrière la ligne, les bras ouverts, je tombe dans ses bras.
Voir Vannes et mourir dans ces bras.
Je fais un peu du cinéma, pour qu'il s'occupe de moi, il est fier, me félicite malgré sa déception et je repars trotter un peu, j'aurais pu sans mentir recourir un marathon tranquillement, les gens sont étonnés et pourtant il n'y a pas de quoi, je suis en préparation 24 heures.
Oh ! Maria a abandonné aussi, des problèmes intestinaux, elle est déçue, que dire, que faire, pas facile, je suis aux anges.
Juste le temps de souffler, et l'animateur me félicite et me demande quels sont mes projets, puis il me dit que je suis toute jeune, pas tout à fait je vais avoir quarante ans incessamment sous peu.
Je félicite les deux autres féminines, et les embrasse.
La deuxième fait partie de l'équipe de France et a réalisé 223 km, et elle 30s devant moi au classement. La première est hyper déçue, elle voulait réaliser 3 heures (bah moi aussi).
Nous rentrons à l'hôtel, je prends un bain et repartons manger, Jack boite, et je sens qu'il ne veut pas ternir ma joie. A table j'entends ma voisine dire (75 ans), que la semaine suivante elle fait la diagonale des fous après ce marathon bouclé en 4 heures. « Regardez toutes les belles années qu'ils vous restent « m'annonce t -elle, je suis admirative . Puis cela s'enchaine avec la remise des prix , nous retrouvons DGEDGE fidèle au poste, Les récompenses sont à la hauteur de ce marathon.
J'ai pu parler à la dame que j'ai doublé sur le dernier kilomètre, et me suis excusée, elle a été charmante en me disant que c'est le jeu, que j'étais plus forte. Non, non lui dis-je, pas à quelques secondes.
je vais sympathisé de suite avec M. LE MAIRE
DE DAUCHE A DROITE :Maria (ma puce), DGEDGE, my friend, Pestou et M. Le Maire, my friend itou
RENE DELIVET
René prendra quelques photos, d'une serviabilité incroyable en me disant que lorsqu'il m'a vu passer en courant j'avais l'air méchante, sans doute j'avais la hargne , je voulais réussir comme le semi de Lyon.
Nous rentrons à l'hôtel, et la réceptionniste me dit qu'elle est venue m'encourager, je ne l'ai pas entendu, c'est avec un immense plaisir que je lui remets mon beau bouquet de fleurs.
Cela se clôture par une cérémonie, puis le soir nous dinerons Jack et moi en tête à tête, clin d'œil à Maria ,
Sylvie Sport et Foi avec dans mon coeur le verset que j'ai reçu la veille du marathon qui est ma signature sur le forum.
Les autres photos seront sur le blog dans les prochains jours dans la rubrique photos marathon de Vannes 2009.
Dans le journal le TELEGRAMME : et une belle vidéo
http://www.letelegramme.com/sports/course-sur-route/marathon-de-vannes-tous-les-resultats-et-les-plus-belles-images-videos-diapo-18-10-2009-614559.php
Rodrigues l'emporte avec Brochard dans sa roue
En tête, la course a été acharnée. Antonio Rodrigues a remporté l'épreuve en 2h35'11'' devant l'ancien cycliste professionnel, Laurent Brochard qui a boucle les 42 kilomètres en 2h36'15". Jolie performance quand on en est à son... 2è marathon. Olivier Le Guern prend la dernière place sur le podium. Il a fini la course en 2h37'15" et a été un long moment en tête. "Je suis un peu déçu, mais sur le podium, c'est déjà ça..." résumait-il à l'arrivée.
Chez les filles, c'est Christel Pennetier qui l'emporte en 3h08'58. Les suivantes se sont départagées au sprint. Avec d'abord, Véronique Jehanno, sur ses terres, en 3h13'56, puis la pimpante Sylvie Boissy en 3h14'23.
Petite surprise de l'édition, 2.008 coureurs ont coupé la ligne de départ et étaient bien... 2.009 à l'arrivée !
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... CAR C'EST LORSQUE JE SUIS FAIBLE
QUE JE SUIS REELLEMENT FORT.
2 cor. 12 - 10 La Bible
Sylvie sur les ailes de la Foi
QUE JE SUIS REELLEMENT FORT.
2 cor. 12 - 10 La Bible
Sylvie sur les ailes de la Foi